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Graziella
Construction : 1895 puis 1925
Architecte : Emile-Augustin Vandenbeusch (1870-1944)
Accès : 1 rue Napoléon
Graziella signifie la « grâce ». Est-ce le charme de la villa ou le roman de Lamartine et ses amours d'adolescent, écrit en 1852, qui a inspiré André Lepez, le premier propriétaire ? Cette belle et ancienne maison jouit d'une vue exceptionnelle sur le Wimereux et sur la mer. Construite en deux étapes, elle réunit les deux styles des villas de Wimereux.
Emile-Augustin Vandenbeusch
Emile-Augustin Vandenbeusch, né à Lille le 2 juin 1870 fut l’architecte de nombreux logements à Lille et à La Madeleine, et l’architecte de l’église St Jean-Baptiste à Fromelles, près de Lille.
En 1895 André Lepez demande à l'architecte Emile Vandenbeusch de faire construire une belle villa.
Encore sous l’influence de l’Art Nouveau, Vandenbeusch construisit Graziella avant La Roseraie (sa voisine), Miramar (1905 - l'autre voisine et tellement différente) et Sans Adieu (1913 - rue Herlem).
Graziella
C'est sans doute de profil que la villa avait le plus de caractère. Les épis de faitage au-dessus des lucarnes lui donnaient une belle légèreté.
Elle a très peu changé d’aspect depuis sa construction et a été épargnée par les guerres.
Le seul changement : l’agrandissement rue Napoléon. Le revêtement de la façade a été tantôt foncé, tantôt clair, mais les beaux corbeaux sous la corniche, les balustrades et la lucarne meunière tournée vers la mer, n’ont pas changé."
Illustrations :
Vue 1 : Graziella sur la gauche fait face à Napoléonette. Le quai Giard n'est pas encore construit et la villa borde la plage qui rentre dans l'estuaire du Wimereux.
Vue 2 : La plage est bien visible avec les structures en bois de l'ancien port de Napoléon. On peut voir au loin l'église, mais la Mairie n'est pas encore construite.
Vue 3 : La Mairie et le quai sont maintenant construits. Sur la droite de la Mairie on voit la tour d'entrainement des pompiers.
Vue 4 : Vue de la villa depuis le pont Hazebrouck, construit en 1909.
Les pompiers
La nouvelle Mairie n'était pas encore construite mais Wimereux était déjà équipée d'une caserne de pompiers. Située face à l'église, la "caserne" bénéficiait d'une tour d'entrainement pour le plus grand plaisir des badauds.
Emile Sartorius
La fille d'André Lepez, Marie-André (1891-1962), hérite de la villa Graziella et son frère de Miramar (voir lien). La maison à cette époque ne comprend que la partie le long du quai Giard. Marie-André épouse en 1911 Emile-Adolphe Sartorius (1883-1933), négociant en tissus, comme son père. Ils auront six enfants. Grand sportif, il sera demi-finaliste de l’équipe de France de football aux jeux olympiques de Londres en 1908. Champion d’athlétisme, excellent coureur, performant en 110 m haies, en hauteur, en longueur, à la perche et au disque. En 1905 il est considéré comme une des grandes gloires du Racing Club de Roubaix.
Champion
Les journaux de l’époque le considèrent comme un « Joueur rapide et fin, tenant bien sa place, excellent dans les échappées souvent réussies et ... toujours applaudies, manque parfois l’occasion de centrer dans l’espoir de marquer lui-même le point, est considéré au demeurant le meilleur ailier droit du Nord et peut-être de France. Champion de France en 1902, 1903, 1904 et 1906. »
L’Auto, les sports athlétiques, 23 octobre 1906.
Interprète auprès d'une unité américaine pendant la guerre de 1914-18, il « a fait preuve d'une des plus belles qualités de courage et de dévouement en cherchant lui-même, dans un village violemment bombardé, des abris pour les soldats américains. A été grièvement blessé. ».
Il sera décoré de la médaille militaire française avec cette citation, et de la croix de guerre américaine, la Distinguished Services Cross. Après la guerre il soutiendra de nombreuses commissions sportives. Il sera vice-président du Racing Club de Roubaix et Président de la section d’athlétisme.
Il fera agrandir la villa vers 1925, peut-être à l’occasion de la naissance de son 6e enfant…
Il décède en 1933 des séquelles d’une blessure de guerre."
M et Mme Roger Mulliez
Une des filles d'Emile Sartorius, Annie-Geneviève (1918-1998) qui avait épousé en 1941 Roger Mulliez (1913-1998), repris la villa dans sa part d’héritage.
M et Mme Roger Mulliez l'ont gardée en l'état jusqu'en 1983. C'est à cette époque que Graziella a été vendue et transformée en 6 appartements.
M. et Mme Roger Mulliez y ont conservé le leur. Mme Roger Mulliez décèdera en 1998 à Wimereux.
Un de ses fils racheta l’appartement au reste de la famille et le possède encore.
Les copropriétaires de Graziella partagent tous le même amour pour cette belle villa où perdure un esprit de famille.
Les lucarnes Jacobines
Les 3 lucarnes jacobines sont tournées vers le quai Giard, alignées sur les fenêtres des étages inférieurs.
La lucarne Meunière
La lucarne meunière, rue Napoléon, a gardé son petit bandeau et sa jolie menuiserie.
1925
La maison a été agrandie vers 1925 le long de la rue Napoléon.
Cette annexe a le style classique des chalets de l’époque avec pignon central à faux colombages et deux murs gouttereaux très étroits de part et d’autre du pignon.
Un auvent coupe la verticalité de cette façade qui s'intègre très bien au premier bâtiment malgré les 30 ans d'écart.
Son bossage "diamant"
Les importants soubassements de la maison et de la terrasse sont en pierre de Marquise dont la carrière n’est pas loin.
Les corniches sont terminées par un petit poinçon à leurs angles.
Sous la corniche un bossage en pointes de diamant donne du relief à la façade et crée un jeu d’ombre et de lumière. Les angles de la façade ont un bossage très saillant.
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