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Excelsior
Construction : 1896
Architecte : ?
Accès : 15 rue du Maréchal Delattre de Tassigny
Excelsior, mot latin qui signifie « plus haut », prononcé par le docteur Samuel Fergusson dans son discours à la Société Royale Géographique de Londres (Dans le livre de Jules Verne Cinq semaines en ballon)...
En ballon, en aérostat, et sur les hauteurs de Wimereux ! Pour le premier propriétaire, chercheur et savant, ce nom avait tout son sens … Il y installa très vite son bureau.
Maurice Dibos
Maurice Dibos fit construire Excelsior en 1896.
Il était né à Paris en 1855, fils d’Armand Dibos et de Julie Dubuisson.
Grand voyageur, il fut officier-payeur en Algérie, en Corse, en Italie puis enfin à Lille.
Maurice s’engage volontairement pendant la guerre de 1870 ; il a 15 ans.
Ingénieur naval, lauréat de l’Académie des Sciences, chevalier de la Légion d’Honneur, en 1885 il reçut la Médaille d’honneur pour avoir porté secours à deux ouvriers surpris par une explosion de gaz. Il fut inspecteur de la navigation sur la Seine, Capitaine à bord des bateaux à vapeur de la préfecture de la police de la Seine, ingénieur général de la Compagnie d'assurances «La Foncière» en 1897.
Il s’engage à nouveau volontairement comme simple soldat en 1914 et sera nommé capitaine en 1918."
Il décède à Wimereux le 12 septembre 1931.
Chercheur
Très attentif à la sécurité sur les bateaux, il perfectionna les bouées de sauvetage, et inventa un système pour dissoudre le brouillard avec des ondes hertziennes combinées à des projections de chaleur.
En 1906 il publie une étude sur la dispersion artificielle du brouillard. Pour l’expérimenter il installa un mat de 10 mètres sur le toit de la villa Excelsior.
Inventeur, visionnaire comme Jules Verne, Maurice Dibos se demandait si on roulerait un jour en voiture électrique...
Scaphandrier
Un jour, en 1912, alors qu’il testait un scaphandre et explorait une épave, il vit arriver vers lui une dizaine d’énormes crabes.
Les redoutables pinces menaçant le tuyau d’arrivée d’air qui le reliait à la terre ferme, il se défendit avec sa lampe torche d’une main et un espar ramassé dans l’épave dans l’autre main.
Vainqueur il remonta en surface avec un de ces monstres qui devint le soir même un excellent diner !
Les fleuves aériens
Auteur de plusieurs études sur les déplacements d’air et le régime des alizés, Maurice Dibos croyait à la possibilité des voyages aériens au long cours en aérostat, en suivant des courants atmosphériques réguliers.
Aventurier
Il en rédigea un projet avec Edouard Deburaux (alias Leo Dex) dans un livre intitulé "Les aérostats et la traversée de l’Afrique australe" imprimé à Paris en 1894.
Madagascar insurgée
Il écrit même un roman "Voyage et aventures d’un aérostat à travers Madagascar insurgée", imprimé à Tours, dans la lignée de Jules Verne (1828-1905) !
Maire de Wimereux
Maire de Wimereux de 1919 à 1922, Maurice Dibos avait épousé à Paris en 1880 Anne-Marie Rager (1860- ). Elle décèdera en 1918 de la grippe Espagnol.
Veuf il se remarie en 1922 avec Marie-Louise Desvergées (1896- ). Il aura trois enfants avec sa première épouse. Il décède à Wimereux le 12 septembre 1931.
Henri Sagnier
Henri Sagnier (1880-1970) achète Excelsior en 1942. Il est propriétaire du Grand Hôtel des Bains et des Anglais rue Carnot à Wimereux, propriétaire de pensions de famille à Wimereux, président du Syndicat des hôteliers et restaurateurs de Boulogne-sur-mer, membre du bureau de l’Union régional des hôteliers de la Côte d’Opale, et membre de la Chambre de Commerce de Boulogne-sur-mer à partir de 1934.
Il fut maire de Wimereux de 1945 à 1959.
Herbert Winkler
En 1945, Henri Sagnier, maire de Wimereux, interviendra auprès de l’ambassadeur français au Danemark pour faire libérer le commandant responsable de la station météorologique allemande installée aux «Sépioles» pendant la guerre.
Ce commandant allemand avait eu une conduite irréprochable vis-à-vis des habitants de Wimereux pendant l’occupation.
Source : Boulogne 1944, jusqu’au dernier, de André Georges Vasseur et Michel Gauvin, Presse de la Cité, 1969, p. 25
Les Sépioles : jolie villa sur la digue nord de Wimereux (voir lien ci desous)
Le cottage
Solidement bâtie sur un soubassement de pierre, la villa a gardé les caractéristiques de son époque : un bow-window surmonté d’un joli lambrequin et des gouttières également garnies de lambrequins.
Les angles des façades sont soulignés par une chainage harpé et les petits carreaux aux fenêtres sont aussi une caractéristique de son époque
La cheminée au conduit décalé
La villa Excelsior est équipée de cheminées typiques du second empire, au conduit décalé, qui offre la possibilité de recevoir une fenêtre sur le tablier.
Lumière et chaleur viennent du même endroit, et libèrent les autres murs de la pièce pour faciliter l'aménagement.
Le blason
Dans le salon, deux blasons sous une couronne comtale. A droite : les armes de la famille «Dibos». A gauche : les armes de la famille «de Mailly», sans doute en souvenir de la grand-mère paternelle de Maurice Dibos qui s’appelait Céline Demailly.
Albion
Perchée tout en haut de sa colline, le cottage Excelsior domine la ville et au delà de la mer, on perçoit les falaises blanches de la côte d'Angleterre
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